︎︎︎Photographie
Qu’adviendra-t-il de ton corps ? ︎︎︎
«L’image photographique a valeur d’indice, au sens d’une pièce à conviction; du mal elle désigne le coupable, elle préjuge de son arrestation. C’est comme si la photographie nous rendait accessibles à l’origine secrète du mal; elle relèverait presque d’une théorie microbienne de la visibilité (on sait qu’en médecine « la théorie microbienne des maladies contagieuses a dû certainement une part non négligeable de son succès à ce qu’elle contient de représentation ontologique du mal. Le microbe, même s’il faut le truchement compliqué du microscope, des colorants et des cultures, on peut le voir, au lieu qu’on se saurait voir un miasme ou une influence. Voir un être c’est déjà prévoir un acte » )… »
(G. Canguilhem, Le normal et le pathologique, op. cit., p.12. cité in G. Didi-Huberman, Invention de l'hystérie, p. 55-56)